Sujet :

Les racines du mal de Baudelaire

Lordow
   Posté le 31-10-2006 à 16:01:40   

Franchement magnifique dans son genre mais assez noir...et cru...
Interdit au moment de sa publication avec comme motif atteinte aux moeurs...
Tears
   Posté le 05-11-2006 à 14:29:45   

tu parles d'un poème ou d'un recueil car dans le cas du recueil c'est "les fleurs du mal" et en cours c'est qu'on en avait vu et c'est que dans le genre c'est vraiment pas mal..
Lordow
   Posté le 05-11-2006 à 14:42:39   

Oui c'est les fleurs du mal désolé...lol
Tu la lu quand il compare sa copine à une charogne??
Le the truc romantique...
Tears
   Posté le 05-11-2006 à 14:53:20   

ah oui super romantique...
Lordow
   Posté le 08-11-2006 à 18:57:02   

oui...
Tu l'as lu quand???
Tears
   Posté le 09-11-2006 à 14:09:27   

je l'ai lu en cour lors d'un controle... c'est vrai en plus...mais j'ai juste lu 1 ou2 textes c'est tout dont celui dont tu as parlé.
Lordow
   Posté le 10-11-2006 à 22:42:53   

D'un coté c'est un des plus célèbre...
Tears
   Posté le 14-11-2006 à 16:21:13   

oui c'est vrai..
Tears
   Posté le 21-11-2006 à 17:59:17   

XXIX


UNE CHAROGNE


Rappelez-vous l'objet que nous vîmes,mon âme
Ce beau matin d'été si doux:
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pouriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puenteur était si forte,que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortait de noirs bataillons
De larves, qui coulait comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait,montait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

En ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rhythmique
Agite et tourne dans son van.

Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un oeil fâché,
Epiant la moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.

-- Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Etoile de mes yeux,soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses.
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !

Tears
   Posté le 21-11-2006 à 18:01:13   

en fait non je ne l'avais pas lu je m'en suis rendu-compte en le lisant j'en avais juste entendu parlé.mais j'adore ce poème il est plein de réalisme...